Les Voyages Culinaires de Barboufat

Voici une recette à débrider les plus récalcitrants des gourmets. Ce plat était rituel à la table de mes grands parents le jour du 11 novembre. Je n’ai jamais su pourquoi ce jour là en particulier… Peut-être en hommage aux copains poilus de mon grand père qui s’étaient fait trouer la peau pour rien… Un délicieux fumet et un goût de garrigues ensoleillées...

Les ustensiles : une cocotte en fonte, une moulinette à main, un couteau de cuisine, une cuillère et un plat creux.

Les ingrédients : pour 6 ou 8 personnes, un beau lapin avec son sang, 150 gr de jambon de montagne, 50 cl de vin rouge corsé, 30 cl de café fort, 2 têtes d’ail, sel, poivre, thym, laurier, 2 pincées de cannelle, 5 cl d’huile d’olives, farine fine pour la liaison.

La recette : découper proprement le lapin en morceaux (en gardant les abats) et le faire revenir dans la cocotte avec 3cl d’huile d’olives. Le réserver dans le plat creux. Dans la même cocotte, faire revenir le reste d’huile, l’ail en grains, le cœur, le foie, les rognons et les poumons ainsi que le jambon coupé en dés.

Ajouter le vin, le sang et le café. Faire cuire cette préparation et la passer à la moulinette. La remettre dans la cocotte avec les morceaux de lapin. Assaisonner de sel, poivre, cannelle, laurier et thym. Laisser mijoter à feu doux le temps de cuire la viande (pas trop quand même) puis faire une liaison avec la farine fine.

On peut rajouter un peu d’eau chaude s’il n’y a pas assez de liquide.

Présenter très chaud dans le plat creux et servir dans des assiettes chaudes avec des pâtes ou des pommes de terre cuites au four. Le civet est encore meilleur réchauffé.

Inutile de préciser que sur un plat de cette teneur, le mieux est de boire un excellent vin rouge côte du Roussillon « bien épais » de Caramany ou Lesquerde.

* Félicie était le prénom de ma grand-mère maternelle